Tout d’abord, la capacité d’autofinancement (CAF) représente le potentiel de trésorerie pouvant rester à la disposition de l’entreprise. Cela à l’issue d’une année d’activité du fait de l’activité courante. Les sommes qui en découlent ne sont donc pas réellement encaissées ou décaissées immédiatement.
Afin de satisfaire à ses besoins, dans le cadre de sa politique d’investissement, l’entreprise cherche donc à dégager de son activité des ressources de financement potentielles. La CAF représente la capacité qu’à l’entreprise de générer des fonds pour autofinancer ses futurs investissements. C’est une sorte d’épargne pour son développement et le renouvellement de ses immobilisations.
A quoi sert la Capacité d'Autofinancement ?
En pratique, la CAF peut servir :
En premier lieu, rémunérer les apporteurs de capitaux (associés ou actionnaires) par le biais des dividendes versés. Une fois ces dividendes retirés de la CAF, on obtient un solde appelé l’autofinancement.
AUTOFINANCEMENT = CAF – BÉNÉFICE DISTRIBUÉ AUX ASSOCIÉS
En second lieu, rester dans l’entreprise pour financer de nouveaux investissements. Mais aussi, rembourser les éventuelles dettes. Ou encore, financer le besoin en fonds de roulement de l’activité courante.
AUTOFINANCEMENT NET = AUTOFINANCEMENT-INVESTISSEMENTS-VARIATION DU BFR DE L’EXERCICE
Comment se calcule la Capacité d'Autofinancement ?
Ensuite, la CAF se calcule selon deux méthodes, dites soustractive ou additive. Cependant, si un élément est pris en compte dans une méthode, il ne doit pas l’être dans l’autre.
La méthode soustractive ou descendante
Premièrement la méthode soustractive ou descendante. Puisque obtenue en retirant de l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) les produits et les charges générant des flux de trésorerie décaissés ou encaissés, décaissables ou encaissables. Cette méthode montre la formation économique de la CAF. C’est pourquoi les dotations et les reprises, n’étant ni des sorties ni des entrées de liquidités, ne sont pas prises en compte dans cette méthode.
Méthode soustractive (à partir de l’EBE)
CAF = EBE + PRODUITS ENCAISSÉS – CHARGES DÉCAISSÉES
Produits encaissés :
Transferts de charges
Autres produits (sauf produits des cessions)
Produits financiers
Produits exceptionnels
Charges décaissées :
Autres charges
Charges financières
Charges exceptionnelles
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
La méthode additive ou ascendante
Deuxièmement, la méthode additive ou ascendante. Celle-ci est qualifiée de méthode additive, ou ascendante, puisque obtenue à partir du résultat net de l’exercice. En réintégrant les dotations (dites charges calculées) et en soustrayant les reprises (dites produits calculés). Cette méthode est simple, cependant, elle ne montre pas comment la CAF s’est réellement formée. Il s’agit plus d’une méthode pratique qui a principalement vocation à vérifier le résultat obtenu par la méthode soustractive.
Les charges et les produits « calculés » (non décaissables et non encaissables) sont ceux qui ne donnent pas lieu à des sorties immédiates de trésorerie. Les produits des cessions d’éléments d’actif (compte 775) correspondent à des encaissements réels. Les valeurs comptables des éléments d’actifs cédés (compte 675) n’engendrent quant à elles aucun décaissement. De ce fait, c’est deux comptes servent à calculer la plus-value (ou moins-value) de cession. Ces comptes concernent les investissements déjà réalisés lors de précédents exercices comptables.
En effet, la CAF s’intéresse non pas à l’antériorité mais au potentiel d’investissement futur. Ce qui explique qu’il convient de retirer le résultat de cession (plus ou moins-value) concernant des immobilisations qui ne sont plus dans l’entreprise à la fin de l’exercice.
Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice
Produits des cessions d’éléments d’actif (775)
Pour conclure, il est important de trouver le montant d’autofinancement qui permet d’acquérir des investissements utiles. Sans négliger la rémunération des actionnaires. Les banques attachent une attention particulière à cet indicateur lors des demandes de prêt. Pour déterminer la capacité de remboursement des dettes de la part de l’entreprise, les banques considèrent en général que la CAF ne doit pas être inférieure de trois ou quatre fois aux dettes financières. Elles calculent pour cela le ratio « Dettes financières/CAF ».
Après avoir étudié les SIG et la CAF, il convient de les utiliser dans le calcul de ratios permettant l’analyse de l’activité que nous verrons dans un prochain article.
Laetitia OLIVIER – Assistante administrative, comptable et commerciale de Solyt’Gestion.
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