Pour commencer, les soldes intermédiaires de gestion (SIG) se présentent et s’analysent les uns après les autres. Ils permettent d’isoler les grandes composantes du résultat de l’exercice. En effet, il s’agit d’une décomposition du compte de résultat sous forme fonctionnelle.
Le résultat d’exploitation, le résultat financier et le résultat exceptionnel, vu dans mon précédent article « Le calcul des différents résultats de l’activité », et faisant aussi partie des SIG, ne feront pas l’objet d’un développement dans cet article.
La marge commerciale - SIG
Tout d’abord, la marge commerciale calculée que pour les entreprises ayant une activité de négoce et de distribution. C’est-à-dire pour des achats de marchandises revendues en l’état. C’est un indicateur caractéristique des entreprises commerciales mesurant la marge réalisée sur l’activité de vente. La marge commerciale, différence entre le montant des ventes et le coût d’achat des marchandises vendues, évolue en fonction des variations des prix d’achat et de vente.
Marge commerciale Ventes de marchandises – Coût d’achat des marchandises vendues
La production de l’exercice
Ensuite, la production de l’exercice, qui mesure la valeur de l’activité industrielle d’une entreprise de fabrication de biens ou d’une entreprise de prestation de services pendant l’exercice.
Obtenue par l’addition de trois composantes de production :
Vendue, qui correspond au chiffre d’affaires des produits finis vendus ;
Stockée, qui représente la variation des stocks de produits finis, positive en cas de stockage (stock final > stock initial) et négative en cas de prélèvement sur le stock initial (stock final < stock initial) ;
Immobilisée qui concerne les éléments que l’entreprise fabrique pour elle-même. Cette production a vocation de conservation dans l’entreprise.
Production de l’exercice Production vendue +/- Production stockée + Production immobilisée
La valeur ajoutée
Puis, la valeur ajoutée (VA) mesure la richesse créée par l’entreprise lors de la réalisation de ses activités, c’est-à-dire l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise aux biens et services achetés à ses fournisseurs.
C’est un indicateur de gestion important, car la valeur ajoutée permet la rémunération des divers facteurs de production. Sa répartition permet de rémunérer les acteurs économiques :
Apporteurs de capitaux (versement des dividendes) ;
Organismes prêteurs en leur versant des intérêts (charges financières) ;
État (impôts, taxes et versements assimilés) ;
Entreprise elle-même. Les ressources financières obtenues par l’entreprise grâce à son activité représentent l’autofinancement. Il se mesure avec les dotations aux amortissements, les provisions et la partie des bénéfices mis en réserve.
Valeur ajoutée Marge commerciale + Production de l’exercice – Consommations de l’exercice en provenance des tiers (achats +/-variations des stocks des autres approvisionnements + autres achats et charges externes)
L’excédent brut d’exploitation
Enfin, l’excédent brut d’exploitation (EBE) qui représente la marge restant à la disposition de l’entreprise après qu’elle ait payé les salariés et les impôts. Il sert notamment à assurer le maintien ou le développement des outils de production. Indispensable pour apprécier la performance économique d’une entreprise, l’EBE mesure l’excédent réalisé dans l’entreprise, sans que le résultat ne soit affecté par sa politique d’amortissement et de provision.
Excédent brut d’exploitation Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation – Impôts et taxes – Charges de personnel (salaires et traitements + charges sociales)
La relecture du compte de résultat décomposé en SIG permet de détailler la formation du résultat. Il convient désormais de mesurer la capacité de l’entreprise à faire face à de futurs investissements. Cet indicateur s’appelle la capacité d’autofinancement que nous verrons dans un prochain article ainsi que les ratios d’analyse de l’activité.
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