Les flux et documents de gestion
flux

Pour commencer, il est très important d’identifier les flux de gestion, afin de pouvoir faire le lien entre la comptabilité générale et la gestion.
En effet, chaque opération comptable se traduit par un enregistrement dans des comptes, qui a des incidences dans les documents de gestion.

Caractéristique des flux

Premièrement, un flux de gestion se compose comme suit : son utilisation appelée emploi, son origine appelée ressource, sa nature et son montant.

  • D’abord l’emploi, qui met en évidence la destination faite du montant concerné par le flux (Traductible de la sorte : quelle utilisation de l’argent ? A quoi sert l’argent ? Où va l’argent ?)
  • Puis, la ressource, qui met en évidence l’origine du montant concerné par le flux (traductible par : d’où vient l’argent ? Quelle en est l’origine ?)
  • Enfin la nature, qui permet l’identification du flux : réel en ce qui concerne les éléments matériels, quasi réel pour les éléments immatériels et financiers pour le montant.

Les incidences des flux de gestion dans les documents de synthèse

À savoir qu’en comptabilité financière, la démarche pour appréhender les flux passe par l’enregistrement comptable sous forme de débit et de crédit.
Alors que, en gestion, l’analyse des flux passe par un raisonnement en emplois et en ressources.

Donc, pour appréhender la gestion, il n’est pas nécessaire de connaitre la comptabilité, mais le raisonnement emploi/ressource est fondamental.

Identification des emplois et des ressources

À ce propos, chaque flux va concerner au moins deux comptes, qui peuvent être de deux natures :

  • En premier lieu, d’activité:
    Les comptes positionnés en emploi mettent en évidence « ce qui coûte » ;  appelés des charges.
    Les comptes positionnés en ressource concernent « ce qui rapporte » ; appelés des produits.
    Le compte de résultat, document de gestion, comprend les comptes de charges et de produits.
  • En second lieu, de patrimoine :
    Les comptes positionnés en emploi mettent en évidence « ce que l’entreprise possède/ce qu’on lui doit (les créances) » ; ils représentent l’actif.
    Les comptes positionnés en ressource concernent « ce qu’on lui a prêté sous forme de capitaux/ce qu’elle doit (les dettes) » ; appelés passif.
    Le bilan, document de gestion, comprend les comptes d’actif et de passif.

La structure des documents de gestion

Secondement, la comptabilité générale regroupe les informations chiffrées de façon homogène et structurée dans sept classes :

  • 1 : les comptes de capitaux
  • 2 : les comptes d’immobilisation
  • 3 : les comptes de stocks et en-cours
  • 4 : les comptes de tiers
  • 5 : les comptes financiers
  • 6 : les charges
  • 7 : les produits

Par ailleurs, le plan comptable général (PCG), détaille la liste des comptes par classe. Il propose une présentation dite en systèmes au nombre de trois : abrégé, base et développé.

Effectivement, les classe de 1 à 5 concernent le bilan (patrimoine), les 6 et 7 le compte de résultat (activité).

Les documents de gestion

Le compte de résultat

En ce qui concerne le compte de résultat, il traduit l’activité de l’entreprise pendant une année comptable, appelée exercice.
Celui-ci, présenté sous forme de tableau, met en correspondance les charges (emplois d’activité) et les produits (ressources d’activité) générés pendant un exercice comptable. Il est plus pratique de faire coïncider l’année civile et l’année comptable, au moins pour des raisons de correspondance fiscale.

Le résultat, quant à lui, se calcule par différence entre les produits et les charges. Lorsque les produits sont supérieurs aux charges, le résultat est bénéficiaire et s’inscrit dans les emplois. Il met en évidence la différence entre les ressources plus élevées que les emplois. Pour le résultat débiteur, la logique est la même.

A savoir :

  • Premièrement, le compte de résultat présente les emplois et les ressources de l’activité ;
  • Ensuite, le solde de l’activité s’appelle résultat ;
  • Enfin, l’activité peut être « découpée » horizontalement avec trois strates : exploitation, financière et exceptionnelle. C’est trois niveaux sont très utiles pour l’analyse de l’activité (je reviendrai sur ce point dans un prochain article).

Le bilan comptable

Quant au bilan comptable, il traduit le patrimoine de l’entreprise à une date donnée, à l’issue d’une année comptable.
D’abord, ses emplois indiquent les postes de l’actif : ce qui appartient à l’entreprise et ce que l’on doit à l’entreprise. Il s’agit de l’état des biens et créances.
Ensuite, ses ressources, inscrites au passif, indiquent les fonds dont l’entreprise a disposé sous la forme de capitaux propres et de dettes.
Le total de l’actif est égal au total du passif, ce qui correspond à la règle fondamentale de la comptabilité en partie double. Équilibre obtenu par l’inscription du solde de l’activité issu du compte de résultat : ce solde s’appelle le résultat. Celui-ci, qu’il soit positif ou négatif, se reporte dans les capitaux propres. En ce sens, on peut considérer que le bilan s’alimente de tous les flux pris en compte par l’activité pendant l’année.

A savoir :

  • D’abord, l’actif récapitule ce que l’entreprise possède et ce qu’on lui doit. Il se décompose en deux grandes catégories : l’actif immobilisé et l’actif circulant ;
  • Puis, le passif récapitule ce que doit l’entreprise. Il se décompose en trois grandes catégories : les capitaux propres, les provisions pour risques et charges, et les dettes (emprunts, dettes exploitation et hors exploitation).

Laetitia de Solyt’Gestion – Gestionnaire de transport externe et Secrétaire comptable indépendante.